Je m'engage
Je m'engage
Actualités

Discours des voeux de Patrice Bessac, maire de Montreuil (PCF)

Discours des voeux de Patrice Bessac, maire de Montreuil (PCF)

Téléchager le discours en PDF – Mardi 10 janvier 2023 (Seul le prononcé fait foi)

Avec l’ensemble de la municipalité, nous nous présentons à vous avec respect, reconnaissance et l’ardent désir de servir. Nous vous présentons nos vœux les plus sincères et les plus chaleureux en cette année nouvelle. Meilleurs voeux ! Bonne année !

Je veux adresser aux agents de la Ville de Montreuil le témoignage affectueux et reconnaissant de leur maire et vous dire que nous avons de la chance d’avoir des agents municipaux qui savent pour qui et pour quoi ils travaillent, c’est-à-dire l’intérêt commun.

Je veux remercier l’ensemble des institutions et des partenaires et leur dire que la municipalité, par delà les différences et parfois les conflits, conçoit fondamentalement la relation de travail d’abord comme une relation de coopération au service de l’intérêt général.

Je veux vous adresser, à vous les Montreuilloises et les Montreuillois, notre grande fierté de servir une communauté que traversent de si hautes valeurs, héritage d’une histoire longue et qu’il nous appartient de transmettre à la génération suivante.

Au fond, nous sommes très fiers de vivre à Montreuil.

—/—

Le 31 décembre, j’étais comme chaque année dans les différents services publics montreuillois. A l’hôpital intercommunal André Grégoire de Montreuil, j’ai rencontré cette infirmière qui travaille depuis quinze ans en réanimation et qui depuis quinze ans, chaque jour, effectue un trajet de deux heures pour prendre son service.

En quinze ans, cette femme ne s’est jamais posé la question de savoir pourquoi elle faisait cela. Elle le savait. Elle était là pour soigner. Elle était une travailleuse de l’hôpital public. Et en ce 31 décembre, pour la première fois de toute sa carrière, elle nous a confié que devant la pénurie, la désorganisation, la tarification à l’activité, la multiplication de la bureaucratie comptable, pour la première fois elle se pose la question d’arrêter. Elle baisse les bras. Elle ne trouve plus le sens. Pourquoi continuer à se battre quand tout semble s’écrouler et que personne n’écoute ?

Alors aujourd’hui, je pense aux infirmières, aux aide-soignants, aux médecins et aux personnels administratifs de nos hôpitaux. Nous avons besoin d’eux. Nous avons besoin de services publics puissants. Et cette situation est un acte d’accusation implacable contre vingt folles années de destruction libérale des services publics.

Je pense également aux agents de la RATP. Nous avons besoin de chauffeurs de bus. Nous avons besoin d’un service public bien organisé, bien financé et certainement pas, comme cela se prépare actuellement, de libéraliser les transports publics et de privatiser la RATP. Il faut les arrêter. N’ont-ils pas déjà compris avec l’hôpital, avec l’énergie, avec le médicament, que le pays, que la nation a besoin de grands instruments publics pour soutenir l’intérêt général, que les services collectifs sont notre colonne vertébrale?

Défendre le service public, c’est ainsi défendre la France.

—/—

Nous sommes dans un moment de sidération devant les enjeux auxquels nous sommes confrontés. A 1200 kilomètres d’ici, les bombes pleuvent et une armée a pénétré le territoire souverain d’un pays du continent européen. Chaque jour en Méditerranée des personnes meurent noyées sur les chemins des migrations. L’inflation a conduit certains d’entre nous à se priver toujours plus de l’essentiel.

Un enjeu est commun à toutes les crises actuelles : le climat. Le changement climatique semble sidérer les sociétés humaines alors que l’évidence est devant nous : sans action déterminée, maintenant, sans changement net et profond de notre manière de vivre, de consommer, de nous déplacer, sans une évolution profonde, les générations présentes sont devant une impasse mortelle.

Les causes sont fermement établies. L’été en fut la tragique démonstration. Partout où nous regardons, les conditions de prospérité et d’habitabilité humaine se réduisent pour s’effondrer bientôt.

Nous avons perdu 10% de la production mondiale de céréales en raison du changement climatique. Les populations mondiales de vertébrés ont diminué de moitié en moins de quarante ans. 42% des invertébrés terrestres sont menacés comme un quart des invertébrés marins.

La vie s’éteint doucement. Et nous savons que l’activité humaine est la cause de ces changements biologiques et physiques.

Tout appelle à l’action résolue, à une transformation profonde de nos façons de produire, d’échanger, de consommer et fondamentalement d’être au monde. Nous avons besoin d’une évolution profonde du genre humain. Quasiment une mutation culturelle de notre espèce.

Nous avons besoin d’évoluer de la société de l’avoir c’est-à-dire du bonheur par la consommation et la destruction, à la civilisation de l’être, c’est-à-dire de la relation sensible avec le vivant, du développement éducatif, intellectuel, culturel, moral.

Le climat est donc l’affaire prioritaire. Car elle conditionne toutes les autres. Sans écologie, pas de justice sociale, car il n’y a pas de justice sociale possible sur une terre devenue désert. Et sans justice sociale, les politiques écologiques seront insoutenables car rejetées par le grand nombre.

De ce point de vue, il est faux à mes yeux de dire que les classes populaires sont indifférentes à cette situation. C’est faux, totalement faux. La convention citoyenne pour le climat que nous avons organisée, dont les membres étaient tirés au sort, l’a montré. Seulement, elles ne veulent pas, et elles ont raison, que ceux qui ont conduit le climat au bord du gouffre, qui polluent le plus, qui ont délocalisé, fassent payer la facture de la crise climatique à ceux qui ont si peu. Je rappelle que les 10% les plus riches sont responsables de 50% des émissions de gaz à effet de serre.

Le problème est donc de forger une alliance entre écologie et justice sociale. Pas de les opposer. Le problème est d’intégrer tout le peuple, et donc la classe ouvrière, et donc les paysans, et donc le périurbain, et donc les banlieues, et donc les métropoles à un effort pour créer les conditions d’une nation verte.

Et cela passe, évidemment, il ne pourra pas en être autrement, par une taxation de guerre sur le capital. Comme l’Amérique des années 1930, pour faire sa mutation écologique, l’Europe a besoin de prendre 10 points de PIB sur le capital pour financer son développement. Et cela signifie donc que l’Etat retrouve sa force de répartition et d’action, que l’Etat et les collectivités locales retrouvent une capacité d’action centrale dans les opérations d’aménagements nécessaires en matière de transports, d’isolation des bâtiments, d’alimentation ou encore d’industries souveraines.

—/—

Nous sommes des élus locaux. Nous agissons localement. Au service de toutes et de tous, sans discrimination.

Nous sommes des élus locaux et nous sommes guidés dans notre action quotidienne par un engagement, par des principes, par des valeurs, par une vision.

Montreuil se développe. Montreuil connaît dans tous les quartiers de grandes évolutions. Et dans ce mouvement, il s’agit à mon sens que nos efforts se concentrent pour répondre à trois questions.

Premièrement, Montreuil est-elle aux côtés des siens ? Protégeons-nous ? Prenons-nous soin de nos concitoyennes et de nos concitoyens ? Sommes-nous à la hauteur de notre ambition d’humanité ?

Deuxièmement, Montreuil favorise-t-elle le développement des libertés individuelles et collectives ? Sommes-nous au rendez-vous du développement des pleines capacités de nos enfants ? Sommes-nous une terre d’émancipation ? Une terre fertile pour les qualités humaines ?

Troisièmement, Montreuil se prépare-t-elle activement au changement climatique ? Sommes-nous au rendez-vous de notre histoire ? Faisons-nous aujourd’hui ce qu’il est nécessaire de faire pour que dans dix ans Montreuil soit agréable à vivre malgré l’augmentation continue des températures ?

Protéger notre communauté, nourrir les capacités humaines, anticiper le changement climatique, voici notre perspective essentielle.

Protéger.

Face aux difficultés qui parfois percutent nos vies Montreuil doit protéger.

Protéger la santé. Nous sommes mobilisés pour développer l’offre de soins à Montreuil. Nous avons regroupé et créé un nouveau centre de santé dans la tour Altaïs qui accueille maintenant chaque année plus de 20 000 patients. Nous favorisons l’installation de nouveaux médecins libéraux avec notamment l’arrivée de la Maison de santé rue Gaston Lauriau et avec un projet de cabinet médical boulevard de la Boissière. Nous nous sommes battus aux côtés de l’hôpital André Grégoire pour obtenir 18 millions d’euros d’investissement, de nouvelles urgences et dès vendredi un nouveau service d’imagerie. Enfin, le parent pauvre des politiques nationales de santé est la prévention. C’est pourquoi, nous avons décidé chaque année que tous les jeunes de Montreuil âgés de 18 ans qui le souhaitent soient désormais reçus gratuitement par les médecins généralistes de nos centres municipaux de santé.

Protéger contre l’isolement. 40% des enfants qui vivent avec un parent isolé sont pauvres en France. En lien avec la Collective des mères isolées, nous nous sommes engagés à appliquer un abattement de 40% sur les tarifs de cantine et des activités périscolaires pour les parents isolés. Celles, car ce sont surtout des femmes, qui affrontent seules au quotidien la charge éducative, administrative, financière doivent être reconnues et soutenues.

Pour les jeunes filles et les femmes en situation de fragilité économique et donc de précarité menstruelle, nous mettons désormais à disposition des protections périodiques gratuites dans quinze lieux de la ville.

Pour les femmes victimes de violence, nous mettons à disposition des logements sociaux. Ces logements permettent aux femmes concernées de trouver un refuge avec leurs enfants, de bénéficier d’un suivi social et de pouvoir espérer un nouveau départ dans la vie. Nous continuerons à augmenter le nombre de ces logements passerelles.

Protéger la diversité de Montreuil. Avec l’arrivée de nouveaux moyens de transports et d’attractivité dont bénéficie Montreuil, notre ville connaît un essor. Ce dynamisme doit être au service des Montreuilloises et des Montreuillois et permettre le développement des quatorze quartiers de notre ville. C’est ce que nous faisons avec la rénovation des quartiers de La Noue, du Clos Français et du Morillon. Avec l’agence nationale du renouvellement urbain et l’ensemble des partenaires, près de 110 millions d’euros seront mobilisés pour réhabiliter, développer de nouveaux équipements publics et rénover les logements dans ces quartiers au cours des dix prochaines années. Au-delà de ces quartiers, d’ici 2026, ce sont 3126 logements de l’OPHM qui bénéficieront d’une rénovation énergétique, soit un quart de tout le patrimoine en quatre ans.

Et nous ne lâcherons rien sur le logement public. Nous ne lâcherons rien ! Nous maintiendrons 37% de logements sociaux à Montreuil et dans toutes les constructions nouvelles et nous réalisons actuellement, conformément à notre engagement de campagne, un organisme foncier solidaire pour diminuer, sous conditions, de 30% le prix de vente des logements.

Nourrir les capacités humaines.

“Après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple” disait Danton dans son discours sur l’éducation.

C’est fondamentalement le rôle de l’école d’être la première piste d’envol, d’éveil. Et je veux saluer nos institutrices, nos instituteurs, l’ensemble de la communauté éducative. Cela se joue dès les premières années. Dès les premiers pas à l’école. Concrètement, pour accompagner les enfants, 30 ATSEM, les agents spécialisés des écoles maternelles, ont été recrutés depuis le début du mandat pour accompagner les enfants dans les classes de moyenne section. Et d’ici la fin du mandat nous tiendrons l’engagement d’une ATSEM dans toutes les classes de moyenne section.

Nous investirons plus de 50 millions d’euros pour nos établissements scolaires avec notamment la reconstruction de l’école maternelle Guy Moquet, la rénovation du réfectoire de l’école Estienne d’Orves, la rénovation lourde de Diderot et la construction d’une nouvelle école dans le Haut-Montreuil.

Nous poursuivrons les mesures de soutien à l’action éducative, à l’action artistique, à l’action sportive ainsi que le développement du programme de philosophie à l’école avec l’association Sève de Frédéric Lenoir.

Pour toutes les Montreuilloises et tous les Montreuillois, quel que soit l’âge, deux grands projets culturels sont sur le point d’aboutir. L’ancienne usine EIF fera l’objet d’un réaménagement complet dès 2025 et accueillera au cœur du quartier du Bel Air, La Maison populaire qui compte 2700 adhérents. Dans l’ancien Méliès, nous créerons une maison des cultures urbaines.

Bien sûr je ne peux évoquer ici l’ensemble des actions qui, en matière de jeunesse, de sport, de culture et de soutien social nourrissent cette intention d’offrir un cadre de développement, de libertés et de découverte de la naissance à la vieillesse. Vous retrouvez l’ensemble des actions dans notre bilan de mi-mandat qui sera publié dans quelques mois.

Anticiper enfin.

Sur le plan climatique, il faut considérer le besoin de franchir un cap à Montreuil, une nouvelle étape, d’accélérer comme à l’échelle d’Est-Ensemble et du pays notre engagement climatique.

En cinq directions.

Un, planter, planter et encore planter des arbres. C’est la seule solution pour permettre aux villes de respirer. Avec Est Ensemble, nous avons débloqué un plan de 20 millions d’euros pour planter 20 000 arbres dans les neufs villes du territoire. A Montreuil, nous planterons 5 000 arbres. C’est toute la physionomie de la ville qui s’en trouvera changée. Planter, pas seulement dans les artères principales. Non, planter partout. Dans les rues secondaires. Dans les cours d’école. Sur le patrimoine des bailleurs. Chez le particulier. Partout.

Deux, débitumer et végétaliser. Nous avons besoin de permettre à l’eau de rentrer dans le sol. Il faut débitumer une partie de nos sols pour que la végétation pousse, pour que les nappes phréatiques puissent se remplir, pour avoir moins chaud. Les fosses d’arbre doivent être dégoudronnées et élargies : sur ce plan c’est une erreur de mon premier mandat. Et au lieu de places de parking goudronnées, il faut pas-à-pas les remplacer par des pavés ouverts ou de la grave et laisser l’eau entrer et l’herbe pousser.

Trois, il faut créer des espaces verts nouveaux. Aménager différemment. Nous inaugurerons au minimum deux espaces verts nouveaux dans le Bas-Montreuil d’ici la fin du mandat et sur le parcours du tramway T1, nous créerons plus de 6,2 hectares d’espaces verts et de pleine terre. Concrètement, c’est plus de 6 terrains de rugby d’espaces verts qui seront rendus aux Montreuilloises et aux Montreuillois. D’ici la fin de l’année, après un temps de concertation, nous lancerons les travaux de rénovation de la place de la Croix de Chavaux avec comme objectifs : un meilleur partage de l’espace public entre les différents usages, assurer les continuités cyclables et végétaliser.

Quatre, mieux utiliser l’eau. A partir du 1er janvier 2024, la régie publique de l’eau d’Est-ensemble sera opérationnelle. C’était l’un de mes engagements de campagne. Nous mettrons en place une tarification qui favorisera les foyers économes en eau et qui pénalisera les consommations abusives. De nombreuses fontaines publiques seront installées d’ici la fin du mandat : car ce n’est pas la peine de continuer à acheter de petites bouteilles en plastique quand l’eau publique est bonne et disponible dans l’espace public.

Cinq, en poursuivant l’action pour les transports doux et collectifs. En continuant le développement du vélo à Montreuil. En accompagnant l’arrivée de la ligne 11 du métro. En continuant l’action pour la poursuite sans délai des travaux du T1 jusqu’à Val-de-Fontenay. Et évidemment en agissant pour le prolongement de la 9, de la ligne 1 et l’amélioration urgente du quotidien des usagers des bus.

Protéger notre communauté, nourrir les capacités humaines, anticiper le changement climatique, ces trois piliers sont en quelque sorte soutenus par la longue histoire de Montreuil.

La municipalité s’appuie, dans chacune de ses actions, sur les racines de Montreuil et sur la force de notre communauté municipale. C’est ce qui nous porte. C’est ce qui soutient l’effort. C’est ce qui nous donne chaque jour de l’énergie et de la détermination. La fierté d’appartenir à Montreuil et de servir l’âme de notre communauté.

Vous le sentez, je propose à vous toutes et tous un effort nouveau au service de Montreuil.

Et dans ce travail, je sais pouvoir compter sur mon Premier adjoint Gaylord Le Chéquer et sur l’ensemble des élus de la municipalité. Je veux les saluer devant vous : l’équipe est mobilisée et pleinement dans l’effort de service public au côté d’une administration efficace et organisée.

—/—

Je dois à la vérité de confier que cet état d’esprit, cette énergie au service de Montreuil est parfois contradictoire avec la politique française et singulièrement avec l’état d’esprit du camp politique auquel j’appartiens avec la majorité : la gauche et les écologistes.

À gauche, l’esprit de fraction prévaut. Le débat est dominé par des femmes et des hommes politiques qui souvent ne trouvent plus la mesure de leur valeur que dans un tweet ou une phrase assassine. Ils décochent leurs flèches empoisonnées et s’enivrent au miroir aux alouettes des réseaux sociaux comme Narcisse, tombé amoureux de sa propre image.

Nous ne construirons pas un avenir pour le pays en nous soumettant à l’esprit du temps, c’est-à-dire à l’individualisme, à l’égotisme et à l’absence de travail.

Et sur le lit de l’impuissance de la gauche française, s’écrit pas-à-pas la possibilité de la victoire de Marine Le Pen à la prochaine élection présidentielle.

Cette possibilité est désormais bien réelle.

Et il y a un grand risque que la lâcheté, l’étroitesse d’esprit et toutes les pulsions de destruction prennent le pas sur la seule tâche qui vaille : sortir le pays de cette situation, lui offrir la possibilité d’un avenir, d’un projet convaincant pour le grand nombre, pour la classe ouvrière comme pour les classes moyennes. Un projet qui unisse climat et justice sociale.

Alors nous devons refuser de laisser la situation en l’état.

Organiser la révolte.

S’opposer à l’esprit de division, d’où qu’il vienne.

Fomenter la subversion des fatalités actuelles avec les élus locaux de la gauche et des écologistes.

Se placer au service de l’intérêt supérieur du pays et du climat.

La première étape : c’est les retraites ! Il faut s’unir.

Le Gouvernement a annoncé le report de l’âge de la retraite à 64 ans. La France a produit en 2022 plus de 2500 milliards d’euros de richesses. Nous sommes devant un choix politique. Placer l’économie au service de l’humain ou l’humain au service de l’économie.

Ecoutez les mots du ministre Ambroise Croizat, fondateur de la Sécurité sociale : “la retraite ne doit plus être une antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie.”

Cette réforme est en réalité également un projet caché de baisse générale des pensions car il est difficile de trouver du travail passé le cap de la cinquantaine et qu’ainsi augmenter l’âge de la retraite revient pour près d’un Français sur deux de plus 60 ans, à augmenter la durée du chômage.

Je crois pouvoir parler au nom des forces de gauche qui sont représentées au sein du conseil municipal en disant que nous nous donnerons les moyens que chacune et chacun puisse comprendre et participer à ce débat et que nous nous plaçerons au service du combat !

Madame la Première ministre : retirez votre projet ! Retirez-le !

La deuxième étape, c’est agir pour empêcher le pire scénario de se produire.

Il y a quelques années un grand Monsieur, Jack Ralite, avait créé les Etats généraux de la culture à partir de la Seine-Saint-Denis. Comme une passerelle, un pont jeté avec les artistes, les intellectuels, les spectatrices et spectateurs et toutes les gauches.

Je vous propose de lancer des ateliers pour le climat et la justice sociale. Je propose de lancer un pont vers l’avenir. De prendre notre avenir en main. De créer les conditions d’une contribution positive, ici et maintenant. D’une contribution positive.

Créer un mouvement dans le pays avec l’intention à travers des ateliers pour le climat et la justice sociale de résoudre la question de l’union politique des classes populaires et des classes moyennes.

Non pas seulement dénoncer, regretter, opposer. Non pas seulement constater. Non. Apporter des solutions. Résoudre les problèmes. Assumer que non seulement nous ne nous résignons pas à la grande déchirure de la gauche et du peuple mais que nous nous engageons sur un chemin pour la résoudre.

Les ateliers pour le climat et la justice sociale sont un navire que je vous propose de lancer par delà nos frontières, pour voir si, au bout du chemin, nous contribuons utilement à servir le pays.

Comme dans le Cid de Corneille :

“Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort

Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port.”

S’unir pour réussir. S’unir pour réussir. S’unir pour réussir.

—/—

Citoyennes, citoyens,

Amis,

Comment faire face à nos responsabilités sinon en prenant pied, pleinement, dans notre vie, dans nos valeurs, en réalisant les promesses les plus intimes que fatalement, un jour, chaque être humain se fait à soi-même ?

Le moment que nous vivons est extrêmement paradoxal. Jamais l’esprit public n’a été si malmené. Jamais le civisme le plus élémentaire ne s’est autant dissout dans des comportements triviaux. Jamais la politique n’aura été si réduite à un divertissement sans âme. Jamais nous n’aurons été si seuls au milieu de millions d’autres êtres humains. Comme si tout ce fatras de bruits, de réseaux, de changements n’avait servi qu’à déraciner et qu’à isoler.

Tout ceci, il faut à présent le laisser partir.

Aucune société ne peut durablement vivre sans le soutien puissant de l’effort résolu de ses membres. Aucune.

Aucun être humain ne peut durablement être humain au milieu des siens sans avoir la possibilité de servir une certaine idée de la justice et de la vérité. Aucun.

C’est pour cela que nous avons besoin d’institutions collectives.

C’est pour cela que nous avons besoin d’un esprit civique.

C’est pour cela que seule la grandeur nous inspire et cherche à accompagner nos vies.

Citoyennes, citoyens,

Amis,

Toujours existe la vibrante possibilité d’être utile et de réussir l’impossible.

L’avenir nous tend les bras, grands ouverts.

Je vous adresse tous mes vœux de bonheur, d’amour et d’espoir. De tout coeur.

Vive le service public !

Vive Montreuil !

Vive la République et vive la France !

Privacy Settings
We use cookies to enhance your experience while using our website. If you are using our Services via a browser you can restrict, block or remove cookies through your web browser settings. We also use content and scripts from third parties that may use tracking technologies. You can selectively provide your consent below to allow such third party embeds. For complete information about the cookies we use, data we collect and how we process them, please check our Privacy Policy
Youtube
Consent to display content from Youtube
Vimeo
Consent to display content from Vimeo
Google Maps
Consent to display content from Google
Spotify
Consent to display content from Spotify
Sound Cloud
Consent to display content from Sound
Je m'engage
Je m'engage